MÉMOIRES DE LUMIÈRES

Frivolité

—   Admirable ! s’exclame Reinette (elle se tourne vers son mari) Charles, vous savez quoi ?  C’est ce que je vais dire à mon confesseur qui m’enquiquine avec ses prêchi-prêcha.  Mon père – parce que mon confesseur, lui, il tient à sa paternité –, mon père, je lui dirai, assez de sermons, dans la vie, je ne revendique qu’une chose : aimer et être aimée.

—   Mais ma mie, lui dit son mari, n’est-ce pas votre lot ?

         Subitement, la jeune épouse se tait, ses beaux yeux se perdent dans le vague et elle finit par murmurer plus pour elle-même que pour les autres :

—   Mais bien sûr, mon mari, vous m’aimez et je vous aime.  Que puis-je souhaiter de plus ?

         Le silence se prolonge.  Sophia et Ya Ming se regardent : la petite madame d’Étiolles a peut-être le goût d’aimer et d’être aimée au-delà de l’hymen.  Charles d’Étiolles profite de ce vol d’un ange pour offrir à boire.  Aussitôt, on s’anime, on retrouve la parole, on plaisante, on rie, on dit des n’importe-quoi, on trinque, on croque, on s’extasie, on lance des saillies, on parle de tout et de rien.  En somme, on est Parisien.  Des badauds s’arrêtent, observent et écoutent.  Voulant se montrer grand seigneur, Charles d’Étiolles commande que l’on distribuât quelques gâteaux à ces gens et que l’on fasse circuler une bouteille de vin : que chacun prenne sa gorgée.

         Tout ce débordement de magnanimité apporte un brouhaha qui permet de se délier les jambes.  Madame d’Étiolles rejoint son mari au milieu des petites gens.  Elle adore encaisser les hommages.  Luiserne plaisante avec madame de Graffigny.  Ya Ming remarque que le jésuite et la belle dame se complètent : il parle avec douceur et elle écoute avec tendresse, il souligne son discours par des gestes de la main et elle capte cette main au vol pour signifier qu’elle comprend.  Tout à coup, Sophia découvre les deux policiers de Feydeau qui les observent. 

—   Regarde, murmure-t-elle à l’oreille de son amie, nos petits amis.

—   Ils sont là depuis longtemps ?

—   Je ne sais pas.  Oh, derrière eux, il y a aussi le petit jeune homme qui nous file le train depuis deux jours. 

         Ya Ming s’apprête à répondre quand une voix forte les fait sursauter.

—   Que vois-je ?  Que vois-je ?  Que vois-je ?

         C’est le jeune Diderot qui fonce au pas de charge et pénètre le petit cercle.  Sophia et Ya Ming échangent un regard : c’est vrai que tout Paris prend le bon temps au Cours-la-Reine.  La bruyante irruption du nouveau venu ramène les autres à leur chaise.  Diderot salue Sophia d’un grand coup de chapeau. 

—   Madame, enfin je vous retrouve.  Vous savez, méchante, que vous m’avez fait courir.  Un temps je me suis demandé si vous n’étiez pas une apparition.  Puis-je vous toucher pour voir si vous êtes bien réelle ? (il effleure de bras de Sophia avec ses doigts) mais oui, mais oui, quelle douce chaleur !  Quel ravissement !  Pourquoi avoir disparu comme ça ?  Je m’étais dit, dès que je la vois, je la gronde.  Mais ma colère vient de fondre.  Voyez, c’est l’influence que vous avez sur moi.  Je suis pleutre finalement.  Tiens, tiens, tiens, que vois-je ?  La sublime dame Chinoise de chez Le Breton.  Vous vous êtes moqué de moi, madame.  Je me vengerai en vous dédiant mon prochain chef d’œuvre (ses yeux font des allers-retours entre Ya Ming et Sophia.) qu’est-ce à dire ?  Vous vous connaissez ?  Dites-moi que tout ceci n’est pas un songe suscité par le paraclet pour me piéger ?  Que de surprises en ce jour merveilleux !  Eh, eh, n’est ce pas madame de Graffigny ?

—   Vous me connaissez ?

         Pour la deuxième fois aujourd’hui, elle se voit reconnaître par un inconnu.  Cette notoriété subite la prend un peu au dépourvu.

—   Qui ne vous connaît pas ?  Vos lettres sur Voltaire ravissent tous les tripots de Paris (il se penche et prend un ton de confidence) entre vous et moi, madame, quel goujat, ce Voltaire ! 

—   C’est plutôt la marâtre de Cirey qu’il faut blâmer.

         Diderot fait une mimique qui signifie qu’il la comprend.

—   Pardon, monsieur, avons-nous l’honneur d’avoir été présentés ? 

         L’admonestation vient de Charles d’Étiolles. 

         Se retournant vers lui, Diderot remarque Reinette et se porte la main au cœur.

—   Madame, je meurs.  Tant de beautés en un même lieu me tuent.  Je ne vous connais pas encore mais vous me voyez abasourdi par votre grâce.  (il exécute un tour complet sur lui-même et lève les bras au ciel)  Quelle congrégation de déesses !  Une inconnue qui descend du Parnasse pour nous charmer (il s’incline devant Sophia), une fée qui arrive des brumes d’Asie pour nous enivrer (il fléchit le genou devant Ya Ming), une nymphe qui émerge des bois de France pour nous séduire (devant Reinette, il joint les mains et lève les yeux au ciel comme en extase) et une poétesse pour chanter ces mystères (avec son chapeau, il époussette le soulier de madame de Graffigny).  Quel délice !  Quel ravissement !  Je suis éperdu de contentement. (il remarque Luiserne) Monsieur, à votre col, je vois que vous êtes prêtre mais à l’éclat de vos yeux, je devine que vous partager mon allégresse.  Vrai ?  Quel bonheur !  Un prêtre qui se souvient qu’il est homme.  Tenez, je parlerai de cette rencontre à mon frère qui se voit déjà évêque mais n’a pas votre aménité (il redécouvre d’Étiolles) et vous ?  Ah oui, pardonnez-moi, je ne vous ai pas répondu.  C’est l’émotion.  Je me nomme Denis Diderot, obscur scribe.  Mesdames, messieurs, je vous salue.

         Madame de Graffigny éclate de rire.

—   Monsieur Diderot, vous êtes peut-être tout ce que vous prétendez être mais sûrement pas effacé.

§

—   Pouvez-vous me dire pourquoi, reprend Diderot, les religions qui prêchent l’amour suscitent autant de haine ?

—   Peut-être parce que chacune se prétend la seule vraie religion, rétorque Reinette.  Alors, forcément, les autres rouspètent . . .

—   Ma mie, dit d’Étiolles, j’espère que vous n’exprimez pas votre sentiment profond.  Notre religion est la seule vraie religion, ne l’oubliez jamais.  Et notre roi qui a reçu l’onction divine se doit de défendre sa foi et son royaume. 

—   Assurément, mon mari, mais que penser des contrées qui n’ont pas reçu une telle distinction. (elle se tourne vers Sophia.) Altesse, peut-être sauriez-vous nous éclairer ?  Monsieur Luiserne affirme qu’en Chine on pratique plusieurs religions.  Est-ce vrai ?  Comment est-ce possible ?  Ici, dès qu’une religion autre que celle du pape se montre le bout du nez, il s’en suit des querelles, des procès, des édits, je ne sais plus, des bulles, des excommunications . . . 

—   En Chine, répond Sophia, on règle sa vie sur quantité de doctrines mais trois dominent, l’enseignement de Maître K’ung, la sagesse du Bouddha et la philosophie de Lao-Tseu.  Pour illustrer ceci, permettez-moi de vous raconter un souvenir de jeunesse.  Lorsque nous étions des gamines, madame Zhang et moi, nous avions l’habitude de nous évader dans la campagne.  Ce jour-là, deux amis qui s’appelaient Ji Yun et Ma Dahuang nous accompagnaient.  Au tournant d’un chemin dérobé, nous tombâmes sur un sanctuaire bouddhiste.  La barrière ouverte nous incita à entrer.  La cour était déserte mais le portail du temple était ouvert.  Nous y pénétrâmes : le temple aussi était vide.  Nous appelâmes ; personne ne répondit.  Au fond de la salle, à côté de la statue du Bouddha, une petite porte attira notre attention : nous la franchîmes et découvrîmes un jardin.  Toujours personne.  Sur la droite se dressait un bâtiment dont la porte, elle aussi, était ouverte.  Nous entrâmes : c’était une bibliothèque remplie de livres empilés jusqu’au plafond.  Au milieu des amoncellements, derrière une table basse, un vieux moine écrivait.  Nous voyant, il leva son pinceau et nous salua.  On aurait dit qu’il nous attendait.  Il nous invita à nous asseoir près de lui et nous dit : Il est rare que des enfants viennent jusqu’ici.  Soyez les bienvenus.  Puis-je vous offrir du thé ?  Que cherchez-vous ?

         Ya Ming s’inclina, s’excusa de l’intrusion, dit que nous allions à l’aventure, que nous étions arrivés là par hasard, que nous ne cherchions rien de particulier mais que nous ne refuserions pas un bol de thé.  Le moine répondit avec un doux sourire que l’on cherche toujours quelqu’un ou quelques chose ; puis il nous versa une tasse de thé bouillant.  Ma Dahuang demanda au moine pourquoi toutes les portes étaient ouvertes.  Je m’étonne de cette question, répondit le moine ; la fonction d’un temple n’est-elle pas d’accueillir le monde ?  On pourrait vous voler ?  Non, puisque tout ce qui se trouve ici est offert au monde.

         Que faites-vous ? reprit Ji Yun.  Je veille sur ces livres, répondit le bonze.  Pourquoi ?  C’est un ordre du ciel.  Regardant les rayons de la bibliothèque autour de nous, Ma Dahuang osa braver le moine.  Les livres confucianistes sont si nombreux, dit-il, qu’on en remplirait des charrettes que des bœufs sueraient à tirer, si nombreux qu’ils occuperaient des pièces jusqu’aux solives, comme ici.  Or, je n’ai jamais entendu dire que le Ciel ait ordonné de garder tous ces ouvrages.  N’est-il pas vrai que Ciel n’attache de l’importance qu’aux soutras bouddhiques ?

         Le moine répondit : Il est vrai, les soutras bouddhiques font l’objet d’une attention particulière.  Le bouddhisme est une pensée qui repose sur la voie des Immortels ; certains y croient, d’autres pas ; c’est pourquoi les Immortels protègent les livres bouddhiques.  Le confucianisme est un enseignement qui relève de la voie des hommes ; tous le connaissent et le respectent ; c’est pourquoi la force divine est superflue pour protéger les traités confucianistes.

         Alors, pourquoi conserver ici des livres confucianistes, reprit Ya Ming ?  Parce que je suis un homme, répondit le bibliothécaire.  Comme bonze, je préserve les soutras ; comme homme, je conserve les traités confucianistes.  Mais comme mon état de bonze occupe le même corps et le même esprit que mon état d’homme, les soutras et les ouvrages confucianistes occupent la même bibliothèque.

         Ji Yun dit : Il n’y a pas que le bouddhisme et le confucianisme ; il y a aussi le taoïsme, la voie tracée par Lao-Tseu.  Y a-t-il ici des ouvrages taoïstes ?  Assurément, répondit le moine, ils sont traités avec la même vénération que les autres livres.  Pourquoi ?  Parce qu’ils parlent de la vie et que je suis vivant.  Est-ce que le Ciel pense que ces trois courants de pensée sont une seule pensée ? demande Ma Dahuang.  Le moine répondit : Le confucianisme a pour fondement l’harmonie et pour fonction le bon gouvernement des hommes.  Le bouddhisme a pour fondement le détachement et pour fonction la générosité.  Le taoïsme a pour fondement la sérénité et pour fonction la communion avec la nature.  Chacune de ces pensées possède sa direction.  Elles ne peuvent pas se fusionner mais se rejoignent par leur enseignement du bien et par leur compassion pour tous les êtres. 

         Il ajouta : La mission du confucianisme est tournée vers la société des vivants ; elle est d’entraîner les individus en vue du bien social.  Le bouddhisme et le taoïsme tendent vers la formation de l’âme individuelle ; pour eux, le bien social n’est qu’un corollaire.  Pour Confucius, rendre manifeste la voie des hommes reste l’essentiel ; diffuser celle des Immortels est secondaire car on ne peut pas gouverner le monde avec le bouddhisme et le taoïsme.  Mais on ne peut pas vivre sa vie sans le bouddhisme et le taoïsme; voilà pourquoi, pour atteindre le bonheur, les philosophies du Bouddha et de Lao-Tseu sont essentielles et le confucianisme secondaire.  Voilà en quoi ces trois enseignements ne forment qu’un sans être un, ne se ramenant pas à un tout en étant un.

         Le moine prit une petite gorgée de thé.  Le confucianisme, continua-t-il, est un peu comme le riz : qu’on en manque un seul jour et on a faim ; qu’on en soit privé plusieurs jours de suite et on en meurt.  Le bouddhisme et le taoïsme sont comme les médicaments qui concernent les maladies ou le passage de la vie à la mort : ils servent à guérir ou à apaiser la douleur ; pour les afflictions et les maux de l’âme, ils sont plus efficaces que le confucianisme, leurs paroles sur les causes et les effets du bonheur et du malheur sont plus faciles à comprendre pour nous tous.  Mais attention, nous ne sommes pas toujours malades et rarement à l’article de la mort : on ne peut prescrire en permanence un remède utilisé pour des cas particuliers car ses vertus deviendraient au contraire source de maux.  Le moine nous sourit et nous souhaita bonne continuation.

         En somme, ajoute Sophia, en Chine, ces trois philosophies cohabitent.  Aucune ne prétend détenir la vérité absolue ni se réfère à un dieu unique.  Les sages, comme ce bonze, expliquent qu’elles se complètent.  Sont-ce des religions ?  Je vous laisse juger. 

§

—   Plutôt que de s’étendre sur cette médiocre affaire, dit le marquis, dites-nous, madame Zhang, ce que vous pensez de la France.

—   Marquis, je vais répondre à votre question mais, avant, je propose que nous levions notre verre au roi de France, au cardinal et à vous tous qui nous accueillez si gentiment.

—   Eh, eh ! crient les autres en obtempérant. 

         Firmin n’attend pas l’ordre de son maître pour refaire le plein. 

—   La France, dit Ya Ming, ressemble au principe fondateur de la pensée chinoise.

—   Allons donc ! s’exclame en cœur la petite assemblée qui a retrouvé le goût de rire.

—   Ce qui fonde notre philosophie, reprend Ya Ming, c’est l’équilibre du principe féminin et du principe masculin, équilibre toujours en mouvement, toujours perturbé et toujours rétabli.  C’est ce que nous appelons le yin et le yang, le yin étant le féminin et le yang le masculin.  Le yin yang signifie que le monde naît, s’épanouit, meurt et renaît sans cesse grâce à l’accouplement de ces deux principes.  De même, ce qui fait le génie de la France, c’est l’équilibre de son excentricité et de sa centralité, de son yin et de son yang.  La France est un lieu de passage et de séjour.  De cette exceptionnelle position viennent son équilibre en mouvement, son audace et sa sagesse, sa force flexible et son invincible résilience.  Comme le disait monsieur de La Fontaine, le France est à la fois roseau et chêne.  Mais il n’est pas le seul poète à chanter cette mystérieuse dualité.  Souvenez-vous de l’histoire d’amour du chèvrefeuille et du coudrier que racontait Marie de France.  Vous connaissez ?

         Autour, on s’échange un regard interrogateur : quelqu’un a-t-il entendu parler de cette dame ?  Diderot dévisage madame de Graffigny qui lève les épaules.  Chacun masque sa honte en vidant son verre ; Firmin fait circuler une nouvelle bouteille.  Ya Ming sourit.

—   La tige souple du chèvrefeuille est le yin qui embrasse le tronc solide du coudrier qui est le yang.  Ensemble, les deux plantes vivent ; séparées, elles meurent.  Marie de France nous dit :

De ces deux, il en fut ainsi
Comme du chèvrefeuille était
Qui au coudrier s’attachait :
Quand il s’est enlacé et pris
Et tout autour du fût s’est mis
Ensemble peuvent bien durer. 

Qui plus tard les veut détacher,
Le coudrier tue vivement
Et chèvrefeuille mêmement.
Belle amie, ainsi est de nous :
Ni vous sans moi, ni moi sans vous ! 

         De sa position de périphérie et de milieu, ajoute la jeune Chinoise, la France est froideur et chaleur, fertilité et aridité, brume et soleil, vallée et montagne, plage et rocher, pâturage et forêt, désert et marécage, toujours la dualité dans l’unité, le yin et le yang.  Par exemple, la France, c’est à la fois la lente courbure de la Loire et cône abrupte du mont Saint-Michel, les coteaux paresseux de Normandie et l’arête acérée des Baux-de-Provence, la douceur de la Champagne et l’impétuosité de l’Auvergne, le bois tranquille de Fontainebleau et la forêt sauvage du Jura, toujours en France se font, se défont et se refont les entrelacs du yin et du yang.

         La France, c’est la grâce de la Synagoga aux yeux bandés de la cathédrale de Strasbourg et le beau Dieu de la cathédrale d’Amiens, les gisants de la basilique de Saint-Denis et les menhirs du Morbihan alignés comme des conquérants, la mouette des Sables d’Olonne qui s’élance vers l’excentricité et la cigogne de Colmar qui surveille la centralité du haut de sa cheminée, toujours le yin et le yang.

         La France est femme et homme, c’est-à-dire qu’elle honore Jeanne d’Arc et Bertrand du Guesclin, pleure Héloïse et Abélard.  Parfois le yin et le yang se confondent.  En effet, qui a-t-il de plus masculin qu’Aliénor d’Aquitaine, deux fois reine, mère de deux rois, héroïne de croisade, femme de cœur, élégante, racée et solide comme l’acier et, en face d’elle, dans une confrontation de géants, qui a-t-il de plus féminin que le grand roi Philippe Auguste qui par une politique patiente, sinueuse et un grand sens de l’organisation quadrupla la taille du royaume de France ?  Comme quoi, en France, le yin et le yang, l’excentricité et la centralité se fusionnent comme le cuivre et l’étain pour donner le bronze.

         Le génie français ressemble à ce couple d’amoureux insatiables que décrivait Louise Labé, une autre de vos poétesses . . . (autour, on se réfugie dans son verre pour éviter d’être interrogée sur cette dame) . . . qui chantait :

Baise m’encor, rebaise-moi et baise ;
Donne m’en un de tes plus savoureux,
Donne m’en un de tes plus amoureux :

Je t’en rendrai quatre plus chauds que braise. 

Voilà, monsieur le marquis, ce que je pense de la France.  Voir la France, c’est l’aimer plus chaud que braise.

—   Ah, plus chaud que braise ! s’exclame madame d’Étiolles en vidant son verre.  Qu’en dites-vous, mon mari ?

§