Biographie

Michel Lincourt PhD

Né à Montréal en 1941, Michel Lincourt étudie au collège André-Grasset (Baccalauréat ès arts), à l’université de Montréal (Baccalauréat en architecture), à Harvard University (Master of Architecture in Urban Design) et au Georgia Institute of Technology (Doctorat de philosophie). Sur une période de plus de quarante ans, il pratique l’architecture, l’urbanisme, la consultation internationale et l’enseignement universitaire.
Retiré de la vie professionnelle depuis 2008, il s’implique dans divers mouvements sociaux, dont le Mouvement laïque québécois, l’Association humaniste du Québec et la Société de philosophie. Il milite aussi au sein d’associations citoyennes de son quartier, notamment la Mobilisation 6600 qui veut bloquer une horreur écologique et la remplacer par un parc nature, et le Collectif en environnement de Mercier-Est qui veut remplacer un projet de skytrain sur pilotis par un réseau de tramways et d’autobus électriques.
Michel Lincourt anime son site web, donne des confé­rences et participe à des débats. Les principaux sujets abordés touchent les enjeux sociaux et économiques de notre monde, la laïcité, l’écologie, la beauté et la philosophie des Lumières.
En février 2017, il est accueilli en tant que chercheur émérite à la Chaire UNESCO-UQAM de philosophie, au sein de l’Institut d’études internationales de l’Université du Québec à Montréal. Il y rédige un essai sur la déliquescence de la démocratie, intitulé La cacocratie ou la démocratie assassinée par le mensonge, publié aux Presses de l’Université Laval, en décembre 2020.
De 2004 à 2007, il est vice-président de IBI/DAA, consultants en architecture, design urbain et urbanisme, où il pilote des projets d’aménagement urbain comme Griffintown ou le nouveau Village Olympique. De 2001 à 2004, il occupe le poste de Conseiller politique auprès du Maire et du Comité exécutif de Montréal ; plusieurs dossiers reliés à l’architecture, l’urbanisme et la consultation publique tombent sous sa responsabilité ; l’un des plus importants de ceux-ci est l’élaboration du Plan d’urbanisme de Montréal. Avant son passage à l’hôtel de ville, il est Commissaire et Rapporteur de la Commission consulta­tive sur la politique de consultation publique en matière d’urbanisme à Montréal.
En plus de ses activités canadiennes, il œuvre sur la scène internationale. De 1995 à 2000, il est expert-conseil auprès du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et, à ce titre, effectue une trentaine de missions, notamment pour la réhabilitation du centre historique de Vilnius (Lituanie), pour l’inscription de Riga (Lettonie) sur la liste du Patrimoine mondial et pour la coordination du financement de l’aide internationale avec la Banque Mondiale. Au cours des années précédentes, il effectue des missions en Afrique pour le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). En 1972, à Stockholm, en tant que membre de la délégation canadienne à la première Conférence mondiale sur l’environnement, il conçoit et fait adopter par l’ONU le projet de la Conférence sur l’habitat qui se tiendra à Vancouver, en 1976, et qui donnera naissance à UN-HABITAT, l’agence des Nations-Unies pour les établissements humains, basée à Nairobi.
De 1971 à 1973, il est cadre du Ministère d’état aux affaires urbaines du Canada où, entre autres responsabilités, il élabore la politique de mise en valeur des propriétés foncières du gouvernement du Canada, ce qui entraîne la réalisation de grands projets de réhabilitation urbaine comme les vieux ports de Halifax, de Québec, de Montréal et de Toronto.
Parallèlement à sa carrière professionnelle, il mène une activité universitaire. À divers moments entre 1967 et 2007, il donne des cours et dirige des ateliers d’architecture et d’urbanisme dans les quatre universités montréalaises. Depuis 2017, dans le cadre de la Chaire UNESCO-UQAM de philosophie, il donne des conférences et participe à des séminaires à l’Université du Québec à Montréal. De 1997 à 2000, il est professeur invité à l’École nationale supérieure des arts et industries de Strasbourg (ENSAIS, aujourd’hui INSA) où il occupe la plus haute position académique de France qui est celle de professeur des universités. Il y est professeur titulaire, détenteur de la Chaire d’architecture, responsable de la classe des finissants et directeur du Laboratoire de recherche en architecture. De 1994 à 1997, il enseigne à l’École d’architecture de Paris-La Villette.
Au cours des années, il conçoit et construit plusieurs projets d’architecture comme le Biodôme de Montréal, réalise des études de design urbain comme le Vieux-Port de Montréal et la cour de triage d’Outremont, fait des conférences dans plusieurs pays, rédige de nombreux articles et rapports d’étude, reçoit une dizaine de prix, et publie cinq livres, dont les trois plus récents sont les essais La cacocratie et In Search of Elegance, et le roman Mémoire de Lumières.
En 2022, le Mouvement laïque québécois lui décerne le prix Condorcet-Dessaulles.

ML, février 2023