PRÉSENCE DE LUMIÈRES

La religion chez les tout-petits – Prise trois

Les tout-petits ont droit au doute.

Les tout-petits ont droit au doute.

Il importe de préciser ma pensée.
Partout, toujours, dans toutes les religions, les intégristes ne forment qu’une petite fraction de la communauté des adeptes. Inversement, partout, toujours, dans toutes les religions, l’immense majorité des fidèles sont des gens bien qui n’aspirent qu’à une vie paisible. Même dans les sectes, les furieux ne constituent qu’un petit noyau manipulant une frange de crédules.
On trouve de tout dans l’assemblée d’une église : des indifférents, des hypocrites, des sincères, des militants plus ou moins engagés, des ignorants et des érudits, des sceptiques et des convaincus . . .  Enfin, on trouve aussi, toujours, le petit groupe de fanatiques qui s’active, pratique l’anathème et, pour peu qu’il dispose d’un certain pouvoir, persécute. Les talibans en Afghanistan à la fin des années soixante-dix sont un tel groupe de fanatiques qui imposèrent par la terreur leur doctrine religieuse. En Europe occidentale, du 12e au 17e siècle, les inquisiteurs catholiques en furent un autre exemple. Et les Actes des apôtres nous informent que Saul (Paul de Tarse) était l’un des plus zélés persécuteurs de chrétiens, avant de changer d’allégeance.
Donc, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même fourgon et confondre adeptes sincères et exaltés.
En revanche, il y a la doctrine qui anime les religions. Et celle-ci est la même pour l’ensemble des fidèles. Dans les religions monothéistes, les textes doctrinaires sont peu nombreux et très bien connus. Pour les juifs, c’est le Tanakh (Bible hébraïque) qui regroupe la Torah (Pentateuque), les Nevi’im (Prophètes) et les Katouvim. Pour les musulmans, c’est le Coran. Pour les chrétiens, c’est la Bible, comprenant l’Ancien et le Nouveau Testament. Dans ces textes, on trouve plusieurs passages inspirants qui font honneur à l’humanité. Mais aussi d’insupportables histoires d’horreur et d’appels au meurtre. Et des préceptes qui sont carrément contraires aux valeurs et aux lois de notre société, comme par exemple l’affirmation que l’homme est supérieur à la femme.
Ce sont ces doctrines qu’on enseigne dans les CPE religieux. Sans discernement. Sans faire la part des choses entre leur côté lumineux et leur côté obscur. Par exemple, on y affirme avec aplomb que Dieu existe alors que le doute serait plus approprié. Par exemple encore, on racconte avec assurance des histoires insensées que l’on sait fausses, comme la création du monde en quelques jours.
Tous les enfants qui sortiront des CPE religieux ne seront pas des fanatiques. Loin de là. Mais ici et là émergera la tête brûlée qui, s’inspirant du côté obscur de la doctrine, posera la bombe et assassinera des innocents.

Les révoltes dans le monde arabe.
Il est intéressant de constater que les valeurs qui animent les contestataires en Tunisie, en Égypte, en Libye et ailleurs au Moyen-Orient sont celles de la laïcité et non celles de l’Islam.

Votre réponse à “La religion chez les tout-petits – Prise trois”

  1. Minona Léveillé dit:

    22 Mai, 13 a 8 h 16 min

    « Les talibans en Afghanistan à la fin des années soixante-dix sont un tel groupe de fanatiques qui imposèrent par la terreur leur doctrine religieuse. En Europe occidentale, du 12e au 17e siècle, les inquisiteurs catholiques en furent un autre exemple. (…) En revanche, il y a la doctrine qui anime les religions. Et celle-ci est la même pour l’ensemble des fidèles. »

    Pardonnez-moi mais il y a une différence fondamentale entre les talibans et les inquisiteurs. Les premiers s’appuient sur les textes fondateurs de l’islam (non seulement le Coran mais aussi les hadiths, dans ce cas-ci les hadiths djihadistes) alors que les seconds ne pouvaient appuyer les violences dont ils se rendaient coupables sur le Nouveau Testament, base du christianisme.

    De même, les doctrines respectives de l’islam et du christianisme sont antinomiques sur plusieurs points.

    L’islam, une doctrine politico-religieuse basée sur la soumission et l’obéissance, encourage la Loi du Talion, la guerre, le pillage et le meurtre des non-musulmans et des apostats, la torture (fouet, amputation, lapidation), le viol (des esclaves et des captives de guerre) et la polygamie. Seuls les musulmans ont droit au respect et à la protection de leur vie et de leur bien, comme le démontre le hadith suivant:

    Selon Ibn ‘Omar (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «J’ai reçu l’ordre de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils attestent qu’il n’y a de dieu que Dieu et que Mohammad est le Messager de Dieu, puis qu’ils fassent correctement la prière et qu’ils donnent l’aumône légale. S’ils ont fait tout cela, ils ont assuré contre moi leur sang et leurs biens sauf ce que l’Islam permet d’en prélever légalement». (Raporté par Ura)

    De son côté, le christianisme, une doctrine religieuse basée sur l’amour, encourage l’amour du prochain, (fusse-t-il un ennemi), le pardon inconditionnel des offenses et une attitude passive (tendre l’autre joue) face à un agresseur. De plus, le christianisme ne fait la promotion ni de la polygamie ni de l’esclavage et, comme il décourage les relations sexuelles hors-mariage, il ne saurait évidemment faire la promotion du viol.